Alors oui, bien sûr ce serait mieux de tomber amoureuse de lui, et non de sa ressemblance à Matthew. Mais ce serait bien aussi de lui parler. De faire connaissance. Vous savez. Devenir plus que des étudiants qui ne font que se croiser au gré des couloirs de la fac.
C'est vrai que ça fait bien longtemps qu'un homme ne m'a autant plu. Un homme. Ha. Un jeune homme. Plutôt oui. Qui m'a l'air bien sous tous rapports. Chic, décontracté ... Bon d'accord. Sa grande ressemblance avec Bellamy fait de lui l'homme idéal à mes yeux.
Or, ce n'est pas de lui dont je suis 'tombée amoureuse' (terme que je n'ose plus vraiment utiliser ...). C'est de son fantasme. De ce que je l'imagine être. De l'image que je m'en suis faite. De son image tout court.
C'est encore une histoire qui risque de mal se terminer. (Encore faudrait-il qu'elle commence ...)
Un peu comme toutes mes histoires d'amour antécédentes. Si on peut les appeler comme ça ...
D'un autre côté, peut être que ça va changer. Il n'y a pas de raison ! Que ce soit avec lui ou non hein.
Avec lui ... Ah, je suis loin de l'histoire d'amour. Pour l'instant je n'en suis encore qu'aux stratégies d'approche. Ce qui m'amène à quelque chose que je voulais exprimer depuis quelques jours déjà.
La société d'aujourd'hui est coincée. D'un côté, dans l'ère multimédia que nous sommes, nous n'avons pas peur de nous dévoiler, de rencontrer et d'aborder les autres, ces autres nous. Bizarrement, à travers un écran tout est plus facile. Surtout quand il s'agit de côtoyer les autres.
Mais dans la vraie vie, c'est bien loin d'être comme ça. On craint d'aborder les gens. A travers un écran, c'est forcément plus facile, car un refus, bien que réel, reste en quelque sorte virtuel (vous me suivez?). Dans la réalité, une fois avoir passé le cap difficile d'aborder une personne (que ce soit à des fins amicales ou amoureuses d'ailleurs), vient cette peut de se faire rejeter, d'être méprisé.
Peur que je considère ridicule. Je pars du principe que la majorité des personnes aiment rencontrer de nouvelles personnes, élargir leur cercle de connaissances (regardez facebook et myspace ...). Moi pour ma part je suis comme ça. J'aime follement qu'on m'aborde, parce que ça prouve que la personne en face s'intéresse à vous, et veut, à terme, peut être, devenir votre ami.
Après, en effet, il y a des techniques plus ou moins bien adaptées pour ne pas effrayer votre interlocuteur, ruinant tout approfondissement de la relation ... Mais au final, il suffit (je pense) d'être naturel et d'aborder un sujet trivial (la musique, les cours pour nous autres étudiants, et j'en passe). Même si il faut réprimer une envie folle de sauter au cou de votre cible, juste parce qu'elle ressemble à votre artiste favori ...
Tout ça pour dire que je trouve dommage que notre société, très paradoxalement, est aussi coincée dans la réalité qu'elle est ouverte dans le monde virtuel.
Mes meilleures amies sont issues d'amitiés qui ont débuté sur la toile, certes, mais ça c'est parce que je suis une geekette. Et là n'est pas la question.
Je réclame une société où tout serait plus facile, plus naturel.
Ça m'épargnerait ce brainstorm à propos des techniques d'approche que je pourrais utiliser sur mes cibles, sans les effrayer ...